Mobilité - 1.000 bruxellois sondés le 22 septembre
Sans voitures ? oui à 76 %
MARTINE DUPREZ
Les ministres bruxellois Jos Chabert (Transport) et Robert Delathouwer (Mobilité) ont révélé, vendredi, les résultats d'un sondage destiné à mesurer l'impact de la journée « En ville sans ma voiture ». La Région avait montré l'exemple le dimanche 22 septembre en fermant l'ensemble de son territoire aux véhicules motorisés, entre 9 et 19 heures.
Le sondage téléphonique a été réalisé les lundi 23 et mardi 24 septembre, de 17 à 20 heures, auprès de 1.000 personnes (habitant la Région et possédant à 73% une voiture), par un bureau spécialisé. La marge d'erreur est de 3,1 %. Que pensent les Bruxellois de l'opération « En ville sans ma voiture » ? Ils sont favorables à cette idée à 76 %. Ont-ils été informés à temps de l'opération ? 83 % estiment que oui. Ceux qui ont répondu négativement estiment ne pas avoir reçu assez d'information sur les limites du périmètre fermé aux automobiles et sur l'horaire.
Quand on demande aux Bruxellois quels sont les principaux intérêts de l'opération, ils citent spontanément : moins de pollution (37 %), moins de bruit (26 %) et plus de convivialité (21 %). Parmi les inconvénients, les sondés citent spontanément : aucun inconvénient (32 %), la difficulté de circuler en ville (13%), une mauvaise opération pour les commerçants (13 %) et le manque de transports en commun (10 %).
Parmi une série de propositions, ils pointent aussi des souhaits : 85 % des personnes souhaitent des transports en commun plus fréquents, 83 % voudraient qu'ils soient gratuits, 65 % espèrent davantage d'activités organisées et 63 % des avantages offerts par les taxis.
Ils sont 78 % parmi les sondés à souhaiter que l'événement soit répété au moins une fois par an et 57 % de ceux-là proposent de réitérer la chose un dimanche. Par contre, 15 % s'opposent au renouvellement de l'expérience.
Comment les Bruxellois se sont-ils déplacés ce dimanche 22 septembre ? Ils ont marché (59 %, 2 fois plus qu'un autre dimanche). Ils ont pris les transports en commun (32 %, 2 fois plus qu'un autre dimanche). Ils ont roulé à vélo (20 %, 2 fois plus qu'un autre dimanche). Ils ont utilisé une voiture (5 %, 11 fois moins qu'un autre dimanche).
Le message est clair, conclut Robert Delathouwer. Les Bruxellois peuvent compter sur moi pour soutenir la reconduction d'un « dimanche sans voiture », le dimanche 21 septembre, par exemple. La conférence des bourgmestres a marqué son accord mais ce n'est pas une raison pour oublier la date du 22 septembre, qui tombera l'an prochain un lundi.
Je proposerai aux communes de porter le débat de la mobilité vers le monde du travail, Bruxellois et navetteurs seront concernés, ajoute le secrétaire d'État. Une réunion d'évaluation est programmée ce 6 novembre avec tous les groupes concernés pour cerner les secteurs à améliorer.
Sans doute faudra-t-il envisager un périmètre plus restreint et clôturer l'opération à 18 h pour faciliter le retour vers la ville, a suggéré le ministre Chabert. La Stib a connu un certain succès. Mais il est clair qu'un effort supplémentaire du transport public, de la SNCB entre autres, serait souhaitable. ·
Régions du samedi 19 octobre 2002
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002
Sans voitures ? oui à 76 %
MARTINE DUPREZ
Les ministres bruxellois Jos Chabert (Transport) et Robert Delathouwer (Mobilité) ont révélé, vendredi, les résultats d'un sondage destiné à mesurer l'impact de la journée « En ville sans ma voiture ». La Région avait montré l'exemple le dimanche 22 septembre en fermant l'ensemble de son territoire aux véhicules motorisés, entre 9 et 19 heures.
Le sondage téléphonique a été réalisé les lundi 23 et mardi 24 septembre, de 17 à 20 heures, auprès de 1.000 personnes (habitant la Région et possédant à 73% une voiture), par un bureau spécialisé. La marge d'erreur est de 3,1 %. Que pensent les Bruxellois de l'opération « En ville sans ma voiture » ? Ils sont favorables à cette idée à 76 %. Ont-ils été informés à temps de l'opération ? 83 % estiment que oui. Ceux qui ont répondu négativement estiment ne pas avoir reçu assez d'information sur les limites du périmètre fermé aux automobiles et sur l'horaire.
Quand on demande aux Bruxellois quels sont les principaux intérêts de l'opération, ils citent spontanément : moins de pollution (37 %), moins de bruit (26 %) et plus de convivialité (21 %). Parmi les inconvénients, les sondés citent spontanément : aucun inconvénient (32 %), la difficulté de circuler en ville (13%), une mauvaise opération pour les commerçants (13 %) et le manque de transports en commun (10 %).
Parmi une série de propositions, ils pointent aussi des souhaits : 85 % des personnes souhaitent des transports en commun plus fréquents, 83 % voudraient qu'ils soient gratuits, 65 % espèrent davantage d'activités organisées et 63 % des avantages offerts par les taxis.
Ils sont 78 % parmi les sondés à souhaiter que l'événement soit répété au moins une fois par an et 57 % de ceux-là proposent de réitérer la chose un dimanche. Par contre, 15 % s'opposent au renouvellement de l'expérience.
Comment les Bruxellois se sont-ils déplacés ce dimanche 22 septembre ? Ils ont marché (59 %, 2 fois plus qu'un autre dimanche). Ils ont pris les transports en commun (32 %, 2 fois plus qu'un autre dimanche). Ils ont roulé à vélo (20 %, 2 fois plus qu'un autre dimanche). Ils ont utilisé une voiture (5 %, 11 fois moins qu'un autre dimanche).
Le message est clair, conclut Robert Delathouwer. Les Bruxellois peuvent compter sur moi pour soutenir la reconduction d'un « dimanche sans voiture », le dimanche 21 septembre, par exemple. La conférence des bourgmestres a marqué son accord mais ce n'est pas une raison pour oublier la date du 22 septembre, qui tombera l'an prochain un lundi.
Je proposerai aux communes de porter le débat de la mobilité vers le monde du travail, Bruxellois et navetteurs seront concernés, ajoute le secrétaire d'État. Une réunion d'évaluation est programmée ce 6 novembre avec tous les groupes concernés pour cerner les secteurs à améliorer.
Sans doute faudra-t-il envisager un périmètre plus restreint et clôturer l'opération à 18 h pour faciliter le retour vers la ville, a suggéré le ministre Chabert. La Stib a connu un certain succès. Mais il est clair qu'un effort supplémentaire du transport public, de la SNCB entre autres, serait souhaitable. ·
Régions du samedi 19 octobre 2002
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002
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