Mutation chez les mouches :
un seul gène vous manque et tout est modifié...
"L'expérience parfaite". C'est ainsi que Chung-I Wu (professeur d'écologie et évolution à l'Université de Chicago) a qualifié sans fausse modestie le récent travail de son équipe publié dans la revue 'Science'. Il faut reconnaître que le résultat est impressionnant.
Les chercheurs ont utilisé deux races de mouches drosophiles, l'une adaptée aux Tropiques (supportant la privation alimentaire, mais sensible au froid), l'autre aux climats tempérés (caractères inverses). Chez l'une et l'autre souche, ils ont modifié un seul gène, desaturase2 (ds2). Les drosophiles des Tropiques en possèdent une version pleinement active, leurs cousines des zones tempérées une version atrophiée. Ce gène est impliqué dans le métabolisme des lipides, mais aussi dans la reconnaissance mâle-femelle. Or, en modifiant cet unique gène, les biologistes ont pu constater des divergences de comportements et d'appariement entre les populations, l'une adoptant les habitudes de l'autre, le tout menant sur la voie de la spéciation.
"Cette étude associe directement génétique et évolution, note son auteur principal. Pour la première fois, nous avons été capable de montré la grande importance d'un petit changement génétique dans un contexte évolutionnaire tel qu'il s'est déjà présenté dans la nature".
un seul gène vous manque et tout est modifié...
"L'expérience parfaite". C'est ainsi que Chung-I Wu (professeur d'écologie et évolution à l'Université de Chicago) a qualifié sans fausse modestie le récent travail de son équipe publié dans la revue 'Science'. Il faut reconnaître que le résultat est impressionnant.
Les chercheurs ont utilisé deux races de mouches drosophiles, l'une adaptée aux Tropiques (supportant la privation alimentaire, mais sensible au froid), l'autre aux climats tempérés (caractères inverses). Chez l'une et l'autre souche, ils ont modifié un seul gène, desaturase2 (ds2). Les drosophiles des Tropiques en possèdent une version pleinement active, leurs cousines des zones tempérées une version atrophiée. Ce gène est impliqué dans le métabolisme des lipides, mais aussi dans la reconnaissance mâle-femelle. Or, en modifiant cet unique gène, les biologistes ont pu constater des divergences de comportements et d'appariement entre les populations, l'une adoptant les habitudes de l'autre, le tout menant sur la voie de la spéciation.
"Cette étude associe directement génétique et évolution, note son auteur principal. Pour la première fois, nous avons été capable de montré la grande importance d'un petit changement génétique dans un contexte évolutionnaire tel qu'il s'est déjà présenté dans la nature".
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