Jennifer Lopez est-elle un avantage adaptatif ?


Que les mauvaises langues se taisent : il est tout à fait sain
pour un adolescent de s'identifier à une star et d'en suivre
passionnément les faits et gestes. Ce phénomène a pour
fonction d'étendre son réseau social par le partage d'informations
relatives à l'élu(e) du cercle. John Maltby et David Giles,
psychologues des Universités de Leicester et de Coventry,
ont étudié 191 écoliers anglais âgés de 11 à 16 ans. Ils ont
remarqué que les 30% d'entre eux qui étaient particulièrement
passionnés dans la vie d'une star étaient aussi ceux qui avaient les
meilleurs rapports sociaux et familiaux. Néanmoins, cette passion
doit demeurer raisonnable : les 8% de fanatiques sont ceux qui
sont les plus solitaires, voire exclus des groupes d'écoliers, et qui
rencontrent des difficultés affectives au sein de leur famille. Ceci
expliquerait cela : les adolescents ayant tendance à s'identifier
comme l'âme soeur d'une star chercheraient à y résoudre leur
stress et leurs difficultés à créer des liens sociaux. En ce qui
concerne le phénomène de la célébrité en elle-même, il remonterait,
pour le psychologue évolutionnaire Francisco Gil-White de l'Université
de Pennsylvanie, aux temps de la horde primitive où le fait d'être
dans l'entourage d'une personne influente permettait une augmentation
des ressources.

Aujourd'hui, nous serions encore biologiquement programmés
pour reconnaître les personnes prestigieuses et tenter de pénétrer
leur cercle -ne serait-ce que par l'intermédiaire de papier glacé.

Il ne reste plus qu'à remplacer Brit-ney par Dar-win...


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