MARK LOMBARDI

une lecture de traverses

De loin,
on dirait
des nuages.
De près,
les tableaux
de Mark Lombardi
sont de gigantesques
diagrammes
retraçant les principaux
scandales politico-financiers

des dernières années.
Pas étonnant
donc que
le FBI
s'y soit intéressé
après
le 11 septembre 2001.

extraits :

Son art était, en réalité, difficile à définir : en cet être extrêmement solitaire s'entrelaçaient les influences de Foucault, de Deleuze, des traces de Joseph Beuys, mais le parcours qui l'avait mené à cette image picturale si particulière provenait surtout de l'étude de la représentation publique de l'Histoire.


Mark Lombardi voulait représenter les "grandes machines" historiques à travers le fait divers : la faillite d'une chaîne de petites caisses d'épargne, la mort tragique de grands banquiers dans les années 80, le poids croissant de la finance dite propre dans le recyclage de l'argent de la mafia, de la drogue, du trafic d'armes. Il étudiait, il lisait, il prenait méticuleusement des notes. Ensuite, il se mettait au travail, "unissant les points par des lignes". Il s'intéressa au grand empire mafieux organisé à partir des années 50 par Meyer Lansky ; à celui de la Banque vaticane de Michele Sindona et de Roberto Calvi ; aux connexions entre l'administration Clinton et la Lippo Corporation. Il se considérait comme un explorateur à la recherche "de la carte du monde qui [l']entoure".


Le 22 mars 2000, Lombardi est retrouvé pendu dans son loft new-yorkais. Certains de ses amis ne croient pas au suicide et dénoncent un complot contre ce "peintre d'investigation".


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