Machiavel chez les primates

Richard Byrne et Nadia Corp viennent d'apporter de nouveaux éléments de fait en faveur de l'hypothèse de l'intelligence machiavellienne, développée voici une vingtaine d'annes par Robin Dunbar. Ces chercheurs ont analysé les données éthologiques faisant état de tromperie chez les singes et les primates. Ils ont ensuite examiné la taille du cerveau des espèces concernées. Et confirmé ainsi que plus le cerveau est gros, plus les tromperies sont fréquentes. La capacité à tricher et tromper est importante aux yeux des primatologues, car elle démontre l'amorce d'une "théorie de l'esprit" : l'individu qui trompe possède déjà une représentation mentale complexe de l'autre.

Homo sapiens est le primate le plus cérébralisé... La civilisation serait-elle fondée sur le mensonge ?

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Journal reference: Proceedings of the Royal Society B (DOI: 10.1098/rspb.2004.2780)

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