Le rêve sans fin
C'est moi qui rêve, tel que je me connais éveillé, et non pas un enfant pervers et vulnérable. Les rêves se déroulent en moi, ils font partie de moi. Tout ce qui apparaît, c'est moi. Ces monstres sont des aspects de moi que je n'ai pas résolus. Ils ne sont pas mes ennemis. L'inconscient est mon allié. Je dois affronter ces images terribles et les transformer.
Je faisais souvent le même cauchemar: j'étais dans le désert et de l'horizon surgissait, tel un immense nuage de négativité une créature psychique décidée à me détruire. Je me réveillais en criant, trempé de sueur. Tout à coup, je me fatiguait de cette fuite indigne et décidai de m'offrir en sacrifice.
A l'apogée du rêve, dans un état de terreur lucide, je dis : " C'en est assez, je vais cesser de vouloir de me réveiller ! Abomination détruis-moi !". La créature s'approcha menaçante. Je restai immobile, calme. Alors cette immense menace s'estompa. Je me réveillais quelques secondes et me rendormit, placidement.
Je compris que c'était moi qui alimentait mes terreurs. Je sus que ce qui nous terrorise, perd toute sa force, dès l'instant où nous cessons de le combattre. J'entrais dans une longue période au cours de laquelle, au lieu de fuir j'affrontais mes ennemis et leur demandais ce qu'ils voulaient me dire. Peu à peu les images se transformèrent à mes yeux et s'offrirent à moi tel un présent.
Extrait de "La danse de la réalité" A. Jodorowsky
C'est moi qui rêve, tel que je me connais éveillé, et non pas un enfant pervers et vulnérable. Les rêves se déroulent en moi, ils font partie de moi. Tout ce qui apparaît, c'est moi. Ces monstres sont des aspects de moi que je n'ai pas résolus. Ils ne sont pas mes ennemis. L'inconscient est mon allié. Je dois affronter ces images terribles et les transformer.
Je faisais souvent le même cauchemar: j'étais dans le désert et de l'horizon surgissait, tel un immense nuage de négativité une créature psychique décidée à me détruire. Je me réveillais en criant, trempé de sueur. Tout à coup, je me fatiguait de cette fuite indigne et décidai de m'offrir en sacrifice.
A l'apogée du rêve, dans un état de terreur lucide, je dis : " C'en est assez, je vais cesser de vouloir de me réveiller ! Abomination détruis-moi !". La créature s'approcha menaçante. Je restai immobile, calme. Alors cette immense menace s'estompa. Je me réveillais quelques secondes et me rendormit, placidement.
Je compris que c'était moi qui alimentait mes terreurs. Je sus que ce qui nous terrorise, perd toute sa force, dès l'instant où nous cessons de le combattre. J'entrais dans une longue période au cours de laquelle, au lieu de fuir j'affrontais mes ennemis et leur demandais ce qu'ils voulaient me dire. Peu à peu les images se transformèrent à mes yeux et s'offrirent à moi tel un présent.
Extrait de "La danse de la réalité" A. Jodorowsky
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