Tomber en amour
L'expression « tomber en amour », utilisée par les Québécois et les poètes, est typique de cet amour qui s'inaugure à l'adolescence et qui (ré)inscrit pour toujours la perte et ce qu'elle implique comme réorganisation subjective par rapport à l'enfance.
« Tomber en amour » suggère que l'énamoration c'est, à l'adolescence qui est l'âge de la première fois pour cette expérience-là, la même chose que naître, que tomber du milieu matriciel, tomber du ciel.
Il y a aussi le mot « tombe » dans cette expression. Qui évoque le refoulement définitif d'une « chose » impossible, le fait que personne n'est le phallus, que personne, ni la mère ni le père ni la femme n'ont de réponse au manque et ne peuvent réaliser la plénitude de la jouissance et de la chair.
« Tombe », et donc deuil. « Tomber en amour », énamoration qui arrive pour la première fois à l'adolescence, expérience inouïe qui associe amour et deuil.
Un livre ou 6 pschy livrent quelques secrets découverts sur cette alchimie humaine bien souvent préoccupante.
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