PARADOXES DU SOMMEIL PARADOXAL

A quoi peuvent bien servir nos rêves nocturnes? Simple travail sur le passé ou projection vers le futur? La première trace de rêve remonte à 19.000 ans sur une caverne paléolithique. Mais c'est depuis 1959 qu'un chercheur à identifié l'espace de sommeil dit paradoxal durant lequel les rêves se produisent. D'autres scientifiques ont embrayé le pas. Beaucoup de théories se superposent et se concurrencent LEUR vérité. Elles tournent autour du "pourquoi" et du "comment" mais elles éludent la question du "contenu". De quoi va-t'on rêver? Impossible de le savoir, par les théories actuelles. Du tout physiologique ou tout psychologique, chacun y va de son interprétation. Du rôle social du rêve inter-prêté par le chaman ou par une rêveuse de famille (Corse et Italie) pour donner du sens collectif aux rêves de chacun jusqu'à Sigmund Freud et ses disciples pour trouver du sens individuel, tout est passé en revue mais rien ne fait encore prise sur le rêve. Surprenant, non?

Le rêve serait alors une activité libre, sans autre objet que lui-même, avec parfois des trouvailles et quelques belles inventions. Mais aussi un travail - de tri, de sélection, de métaphore des événements de la journée. Un travail plus ou moins achevé, plus ou moins signifiant, mais jamais gratuit. De la beauté, du travail, du sens. «Et si c'était finalement de la pure poésie?» résume joliment Patrick Lemoine. Que les «petits» rêveurs, les non-rêveurs se rassurent. Comme tout un chacun, ils ont des songes. S'ils ne se souviennent de rien à leur réveil, c'est que leurs poèmes sont accomplis. Qu'ils ne nécessitent ni ratures ni rajout. Freud le disait lui-même: «Les rêves oubliés sont les rêves réussis.»




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