AWARE
«J'adore les cacahuètes : tu bois une bière et tu en as marre du goût... Les cacahuètes, c'est doux et salé, fort et tendre, comme une femme ; manger des cacahuètes, it's really strong feeling. Et tu as de nouveau envie de boire une bière. Les cacahuètes, c'est le mouvement perpétuel à portée de l'homme.»
Le sémiologue Hugues de Chanay commente le parler de notre vedette nationale.
Voilà toute la complexité de JCVD, l'oralité : ce qu'on essaie de faire passer pour de la déficience linguistique est au contraire un langage très structuré. [...]
On se tromperait donc en voyant là de l'inaptitude à l'expression orale. La maîtrise gestuelle de JCVD (maître ès arts martiaux) lui permet une économie de marqueurs verbaux. Pour suivre Jean-Claude, il faut avoir l'esprit vif et l'oeil aiguisé. [...]
Pour ceux qui suivent JCVD, pas de problème : c'est du premier degré. Les autres en font, à la surface, un idiot du «village global». Le hic, c'est que cet «idiot» s'est doté de la principale utopie du monde moderne, un corps fort, beau et autofaçonné : le déni du vieillissement et de la mort. Lui, il est là, incarnant en acte sa logorrhée individuelle dans un corps dont on martèle que voilà l'idéal humain.
Jean-Claude, culte et miroir ? Du coup, ça paraît moins drôle.
«J'adore les cacahuètes : tu bois une bière et tu en as marre du goût... Les cacahuètes, c'est doux et salé, fort et tendre, comme une femme ; manger des cacahuètes, it's really strong feeling. Et tu as de nouveau envie de boire une bière. Les cacahuètes, c'est le mouvement perpétuel à portée de l'homme.»
Le sémiologue Hugues de Chanay commente le parler de notre vedette nationale.
Voilà toute la complexité de JCVD, l'oralité : ce qu'on essaie de faire passer pour de la déficience linguistique est au contraire un langage très structuré. [...]
On se tromperait donc en voyant là de l'inaptitude à l'expression orale. La maîtrise gestuelle de JCVD (maître ès arts martiaux) lui permet une économie de marqueurs verbaux. Pour suivre Jean-Claude, il faut avoir l'esprit vif et l'oeil aiguisé. [...]
Pour ceux qui suivent JCVD, pas de problème : c'est du premier degré. Les autres en font, à la surface, un idiot du «village global». Le hic, c'est que cet «idiot» s'est doté de la principale utopie du monde moderne, un corps fort, beau et autofaçonné : le déni du vieillissement et de la mort. Lui, il est là, incarnant en acte sa logorrhée individuelle dans un corps dont on martèle que voilà l'idéal humain.
Jean-Claude, culte et miroir ? Du coup, ça paraît moins drôle.
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