RELATIONS TRANSATLANTIQUES
Deux chercheurs français analysent le mode des relations tendues entre les Etats-Unis et la partie de l'Europe soudée derrière l'attitude de la France.
Le fait que le gouvernement américain soit obligé de laisser tomber l'aspect "moral" de leur intervention en Iraq est en partie lié à ce conflit.
Parfois je me demande si un Président comme Chirac, qui a été bridé par la cohabitation pendant cinq ans, ne pense pas soudain que le moment est venu de faire quelque chose de grand. Et je suis un peu inquiet car cela ne me paraît pas traduire la réalité du rapport des forces diplomatiques et cela préjuge de l'avenir.
Jouer avec le veto, c'est très bien. S'autoproclamer représentant de la conscience universelle, ce n'est pas faux au vu de l'opinion mondiale.
Mais l'arme du veto est très ambiguë. Trois membres permanents du Conseil de sécurité peuvent en jouer contre les Etats-Unis. La Chine ne le fera pas par cynisme et égoïsme national.
Le sentiment que j'ai rapporté de mes séjours sur place, c'est que si Moscou parle comme Paris, Moscou agira comme Pékin. Or le pari de la France est d'entraîner une dynamique diplomatique. Le danger est donc de se retrouver isolé à l'avant-garde.
Bizarrement, l'homme qui détient la clé de l'avenir des relations transatlantiques est Saddam... Il peut réconcilier contre lui les Européens et les Américains s'il va trop loin et refuse d'obtempérer aux ordres de Hans Blix.
Dans ce cas, il deviendrait très difficile de justifier l'opposition à une guerre.
...
La position française permet de préparer l'Europe de demain.
La France peut dire qu'elle contribue aujourd'hui à clarifier la relation entre l'Europe et les Etats-Unis, en donnant une alternative claire.
Le fait qu'elle ait adopté un autre ton montre aux autres Européens, notamment aux pays candidats, que l'on peut ne pas être d'accord et survivre, que ce n'est pas la fin des temps.
Deux chercheurs français analysent le mode des relations tendues entre les Etats-Unis et la partie de l'Europe soudée derrière l'attitude de la France.
Le fait que le gouvernement américain soit obligé de laisser tomber l'aspect "moral" de leur intervention en Iraq est en partie lié à ce conflit.
Parfois je me demande si un Président comme Chirac, qui a été bridé par la cohabitation pendant cinq ans, ne pense pas soudain que le moment est venu de faire quelque chose de grand. Et je suis un peu inquiet car cela ne me paraît pas traduire la réalité du rapport des forces diplomatiques et cela préjuge de l'avenir.
Jouer avec le veto, c'est très bien. S'autoproclamer représentant de la conscience universelle, ce n'est pas faux au vu de l'opinion mondiale.
Mais l'arme du veto est très ambiguë. Trois membres permanents du Conseil de sécurité peuvent en jouer contre les Etats-Unis. La Chine ne le fera pas par cynisme et égoïsme national.
Le sentiment que j'ai rapporté de mes séjours sur place, c'est que si Moscou parle comme Paris, Moscou agira comme Pékin. Or le pari de la France est d'entraîner une dynamique diplomatique. Le danger est donc de se retrouver isolé à l'avant-garde.
Bizarrement, l'homme qui détient la clé de l'avenir des relations transatlantiques est Saddam... Il peut réconcilier contre lui les Européens et les Américains s'il va trop loin et refuse d'obtempérer aux ordres de Hans Blix.
Dans ce cas, il deviendrait très difficile de justifier l'opposition à une guerre.
...
La position française permet de préparer l'Europe de demain.
La France peut dire qu'elle contribue aujourd'hui à clarifier la relation entre l'Europe et les Etats-Unis, en donnant une alternative claire.
Le fait qu'elle ait adopté un autre ton montre aux autres Européens, notamment aux pays candidats, que l'on peut ne pas être d'accord et survivre, que ce n'est pas la fin des temps.
Commentaires