2juillet2002.10h00


Torsez la bombe avant que Dieu vous blesse !

D'un pas de dune sur pas de lune,
Géant, bondissant, sur terre, cratères,
Abonde ma houle, ô coeurs célestes !

Rétroccurences, je me ballade, et deux squelettes
Un pour demain, l'autre hier.
J'astéroïse, je vitupère.
Que faites-vous vieilles misères ?
A me secouer ainsi,
Ainsi donc à l'envi.

Verres bombés sur bleues chimères
Vous dansez à ma table, sacrés bandits,
Jaunes diables à grands cols blancs,
Avares liquoreux ra-jaunis par les ans,
Bilieux, lippeux, bavants de mousse
Devant de jeunes têtes, des premiers pousses.

Vous balancez, vous corrompez
Un désir qui s'émousse et,
contondant d'être aigü,
prêt à jaillir plus qu'il fallut.

Stopper la marche, les cors, la muse,
De ce houblon roublard et plein de ruse.

Bombez le torse avant que Dieu vous blesse !

Pendant ces heures, qu'ils en finissent
De me tenter, de m'harasser,
De m'arracher sans plus me laisser.

Cratères de verre, vésuves soufflés,
Translucides et peu clairs,
Eaux troubles, glace et papiers,
Vous scintillerai longtemps de pair.

J'en ai assez, va loin misère !
Emporte tes feux, ta pacotille,
Mère sans pont, ivresse sans quille.



AB

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