Les mots sont en bourse :
Un français qui cherchait comment faire de l'art en dépensant de l'argent à trouvé une idée géniale. Si si ...

On connaissait les techniques de détournements, usées par des générations d'artistes, abusées par des générations de créatifs publicitaires. Ici cela ressort un peu de la subversion : en détournant un principe dédié à la publicité en-ligne.

Google, le moteur de recherche exposant 1.000, conscience et inconscient collectif de la réalité virtuelle, propose un moteur publicitaire "AdWords". Le système est simple. Vous vous armez de votre carte de crédit et vous louez des mots. Un exemple concret : vous tenez un garage et vous prenez les mots "auto" "moteur" "panne". A chaque fois qu'un internaute tape le mot, au résultat de la recherche se retrouve associé votre message publicitaire. Il est mis en exergue de façon assez efficace. Pour générer du trafic sur votre site web, c'est un moyen simple et efficace. En plus vous ne payez que pour le nombre de fois que le mot à été tapé.

Revenons à notre poète. A l'instar de mongoslam mais en plus puriste dans sa prose, notre hom (symbole de résistance electrique) a créé son propre site web: unbehagen. Ecrire c'est sympa, être lu c'est mieux et recevoir des réactions cela devient plaisant. Cherchant une idée de promotion, étant disposé a dépenser quelques eurocents par plastic money interposé.

Il a commencé par louer "symptom". Chaque tapeur du mot pouvait lire :

«Words aren't free anymore
bicornuate-bicervical uterus
one-eyed hemi-vagina
www.unbehagen.com»
.

En louant quelques autres mots pour 24 heures plus de 12 000 internautes liront ses mini-poèmes. Le tout ne lui aura coûté que 3,31 dollars (2,82 euros). Malheureusement, seuls 66 téméraires cliqueront sur le lien proposé. Google ne voulant pas perdre en efficacité au risque de décrédibiliser son système publicitaire, a, par le biais d'un robot, censuré le happening de notre poète. L'auteur Christophe Bruno, 37 ans explique lucidement. «Etre censuré m'a ouvert les yeux. Nous sommes dans l'ère du capitalisme sémantique généralisé. Chaque mot a maintenant un prix qui fluctue en fonction des lois du marché. Actuellement, le mot le plus cher est "free" (gratuit).» Cela peut paraître cynique, mais dans la pratique, free est associé a beaucoup de services et softwares gratuit. Même les sites pornographiques l'utilisent pour attirer le badeau.

En attendant 12.000 personnes ont eu la chance d'assister à ce premier happening - sans même le savoir !!!

Et vous êtes combien à nous lire sur Mongoslam ????

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