S'ouvenir

Immmobile et sans mobiles
Ma bouée va au vent des retors et ressorts,
De la subemarine

Immmobile et sans mobiles
Mon ancre chavire au halo de la tendre et morte,
Lointaine cousine

Immmobile et sans mobiles
Mon mât de cocasse s'abîme dans la fange,
Au sommet de l'étrange

Immmobile et sans mobiles
Mes voiles s'arrachent sous les violentes rodomontades
d'un vent ventard bien plus qu'affable

Immmobile et sans mobiles
Ma coque a perdu de son lys,
Son coeur, l'amour et aussi le vice.

Immmobile et sans mobiles
Ma proue dans le fond s'efforce
A quelques foautes, toutes titaniques.

Immmobile et sans mobiles
Mes poupes en l'air et fesses
dans l'erre des cormornans géants, s'allègent.

Immmobile et sans mobiles
Le vent a tourné bien des manières
Changeant le cap et puis de mer.

Immmobile et sans mobiles

L'ancien disait "quelle est la véritable inconnue,
Celle qui blesse les flots les vagues
Immmobiles et sans mobiles
Elle laisse des traces pas sur le sable
Au loin plus bas et sans que ça se sache ?"

Immmobile et sans mobiles
La chouette fait le tour complet
Et nous voit tous quand vient le soir
Et que l'âme guette.

Nous manquons de mensonges épiques
Epiques échos, des grammes de mythes
Nous en manquons jusqu' à la barbe d'un sikh
Immmobile et pourtant plein de mobiles.

AB

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