Dolescent


Oh que je vous ai bien eues
Petites merveilles, artistes des talus.
Sur les talons, j'ai fait le clown,
l'andouille, pied bot et pieds talus.
Trucmuches de ci, paratown air delà,
J'avais pas peur, j'avais le permis.

Et maintenant !

A genou, à ta table, oublie la fronde
Et l'endormi, ouvre la bouche et, frais
Dans l'ombre, ressaisis-toi de cette ennui.
Tu vois le vent, tu vois la brise et les écarts
De nos mouvements, souvent languis.

Qui es-tu là au fond de moi ?

Bouillant sa place comme pas permis
A rage vainqueur n'est point de délit.
Tu sombrais peu sous les coquilles
De feu ton ami, ancêtre beauf et de vétilles,
Ankylosé et sans volutes, pas de courbures
A son ennui qui tourne en rond et se croit pur.

Ah!ah!ah!

Mais tu sombrais souvent dans le vague
Et la nuit, hélas oui, te faisait croire à la bague
Et aux vertus des pavés huilés, du riz
Qu'on lance de par-dessus les filles d'ailes,
Nos mères, l'adieu à plus qu'elles.

Pour qu'elles nous servent au moins d'envies
Comme des tableaux, des verts de gris
Plus en dentelles, qu'en haridelle,
Sur la pelouse qui nous emmène
Comme des brins d'herbe humant
Le jour qui appelle ô oui les appelle

Et nous redressent !

Ces petits velours, ces tendres gris.
Qu'on boit de coupe, ou en talus,
Jamais doucement, à la saïgonne,
Très vite très vite et un deuxième,
Qu'on les enchaîne, rien ne va plus.

Silence de mort si rien ne casse ...
Fallait-il donc qu'on jette l'envers,
Décors en or et vieille caracasse.

AB

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