Roger Lemerre est viré
Longtemps, quatre ans exactement, Roger Lemerre, l'entraineur des bleus, a martelé : «La victoire appartient aux joueurs.» Mais il connaît suffisamment bien le monde du foot pour savoir que c'est à l'entraîneur qu'on attribue la paternité de la défaite. C'est classique et injuste. Des quatre années passées par cet homme de 62 ans , on retiendra une victoire, à l'Euro 2000, et un fiasco, au Mondial 2002. Et des mots. Souvent abscons. Ils ont d'abord fait le bonheur des chroniqueurs. Qui ont fini par se lasser. En effet, que penser d'un type qui dit un jour : «Pour vivre il faut du bonheur.» Et met ensuite en garde : «Trop de bonheur est source de malheur.» Lâche, en octobre 1999, au soir d'une pénible victoire contre l'Islande qui qualifiait les Bleus pour l'Euro : «Je reste et je resterai le premier supporter de l'équipe de France. Si mon chapeau savait pour qui je vote, je le brûlerais immédiatement.» On le voit démissionnaire. Il dira: «C'était mon bug de l'an 2000.» Roger Lemerre, natif de Bricquebec (Manche), disait aussi : «Il est difficile de savoir des choses sur moi.» Et: «Si ma communication ne vous convient pas, moi, elle me va très bien.» A présent dans ces temps de défaite, on est bien loin de cette phrase prononcée avant l'Euro 2000 «J'aime le Boléro de Ravel, parce que c'est une répétition. Comme ma vie a toujours été une répétition. Partir de très bas pour arriver très haut.»

Merci Roger pour ta poésie lyrique.

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