Bonnes vacances à tous

Un ami se ballade en Inde alors qu'un autre s'envole pour Québec tandis qu'un autre encore caravanne déjà dans son Ukraine, bien à son aise. Ils en est d'autres qui ont la tête toute maghrébine, sur le grand rif, sous un massif. Marseille, San Francisco, San Francisco-Marseille, aller-retour, panier, village qui jacasse d'oiseaux parleurs, en animant deux zappes de film B d'une voisine abassourdie par le soleil de ladite planète Marseille.

- Mute Indian Ragga, Dhol foundation, jusqu'à la fin de la boucle, music de fond, de nuit qui sied si bien à l'ami qui moussonne en Inde, atomisant son équilibre et ses narines -

e...et tout ceux qui, néanmoins aussi, font des voyages plus immobiles moins désertiques, ça va sans dire et sans jugement : il est temps que je sorte les poubelles.

"Le désert avance et la drache nationale est bien au rendez-vous des comiques qui font les bars en parallèle, de sentiments, de vie et d'ironie, ... laquelle s'agrippe. Il pleut de fins filins blancs et translucides comme des glaçons, des stalactites aqueux, leu leu, cascade humide, comme un rideau en fer lucide. Ils pendent devant les sièges torsés de la fine clown de service, petite jeune à l'écharpe électrique, verte pomme-amour déjà qu'on croque. Une belle sylvie, à cents compas la minute, arpente la place, caporale capiteux emprunt de crainte, sur le qui-vive. Tout est bien calme en cette heure bleue. Un ciel encore sans pastille explose son jaune orifice, béant poreux qui pointe vers les tréfonds de l'infini, grande porte ouverte et trous de vitesse comme un rappel des autres planètes.

"Nous ne sommes pas seules et j'en atteste. Nous brillons toutes, nous le savons, c'est sans conteste. Sans toi, soleil, nous n'y verrions goutte. Que dire alors du proche espace que nous animont toutes ? La quelle est-elle ? Sous des atours, elle changent se changent et interpellent. Que dire de leurs derniers serments ? en ont-elles deux seulement ?

- Des étoiles, dites-vous ! Comment ? vous ne le saviez pas ? Je suis pourtant connue de bien des gens, j'en passe des autres et des plus tristes. Un bar ça flambe dans toute la nuit et c'est pas pour les taupes! plutôt pour les radis qu'on danse ici sur des corps nus, évidés comme des tomates sur fond de gauche homard dégarni. Ils nous regardent et l'oeil s'enluit de la bave du vice-vice vicompte du vice, celui qui monte au baobab sans les prévenir, sans répis ; vous prend la moëlle, l'épine fictive de vos ardeurs patiemment acculées à devoir, sans se taire, gémir dans un coin de feutre, sans étouffer dans l'oeuf, aigri de vos récents échecs inassouvis.

De quelles couleurs sommes-nous, pensez-vous ? Les filles de joie qui s'irradient évaporent les formes adéquates et vont, sans le dire, remplir vos atmosphères par où s'entre-croisent bien des hantises. Nous serons vos allumeuses d'histoires sans fin, pas pour dormir mais pour réveil bipbip matin, chagrin, dans le fond du tube, acrroches-toi, mets ta ceinture, c'est bien, chéri on est parti ! C'est pas demain que même les plus sages d'entre nous vous feront penser qu'il puisse en aller autrement, un jour de nuit. Nous caressons et déplaçons sans mal une flotte de filets d'air, pour vos beaux yeux messieurs les marquis du midi.

Levez-vous, la goguette est une chasse ouverte sur nous, coquettes. Vous les guettez et nous en sommes, vous en èrez, nous, on se le pardonne. Amenez-vous et bien lestés, nous allons faire à qui mieux mieux, puisse savoir puisse vouloir qui d'entre vous saura se lever sans honte au moins et sans dépit : La poétesse est une pute, par-ci par-là, chacun son but."

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