Steelworx part I : le superbe cadre et la prestation d'Indochine ....

Chers amis festivaliers en tous genres. C'est à vous que j'adresse ces quelques lignes. Oui toi qui dans ta jeunesse, as aimé ces grands rassemblements de jeunes parqués en enclos comme des vaches dans un western attendant la grande traversée de l'état du Texas. Te souviens t'en des baraques à grasses frittes, des files infinies pour le rationnement des tickets, des entassements à perte de vue des cabines pissotières contre lesquelles tout le monde s'épanchait? Et du village gaulois équipé de ses petites échoppes vendant les t-shirts des vedettes, les tatoos de ta tribu ethnique, etc. etc. etc.

Et bien ici premier du genre farwest festival ; Steelworx a gardé un coté amateur très sympathique. Attention nous sommes quand même au luxembourg, tout reste propre sur soi et la sécurité y est maximale. Mais on ne sentait pas le temps de transumances arrivés comme TW ou ses cousins douresques nous le montrent désormais. Dans ces derniers festivals, tout est à l'engraissage aux hormones, tout se joue à la sur-dose ; de la liste énumérant des noms de groupes aussi improbables que fatigués, de l'enclos constitué par une brochette de baraques à boissons et à hamburgers crus, de podiums enchainant en parallèle 3 groupes à l'heure, de drogues que les jeunes consomment pour tenir le coup, bref à l'image de notre société de consommation vouée à tous les excès néo-libéraux. Le dopage comme seule rangaine pour en avoir ou en faire toujours plus et plus et plus sans jamais se fatiguer ni s'arrêter.

Revenons à Steelworx, festival gratuit visant à assurer la promotion du site industriel en voie de reconversion. Le site est superbe, longeant une acierie au look madmaxien dont les grandes cheminées métaliques crachaient le feu il n'y a pas si longtemps encore. On sentait encore le coté amateur dans l'improvisation de plusieurs évènements, la place des baraques à frittes et surtout le podium réservé aux journalistes. Ah oui parlons en 30 secondes de cet ilôt réservé aux journalistes. Frêle esquif de 5 m2, surplombant le sol de 50 cm mais emporté sans doute par le flot des festivaliers et rejeté en fond de terrain (juste à coté des entrées vip) mais dans l'axe de la tour des ingénieurs du son. Bref en un mot comme en 100 ils ne devaient pas voir grand chose. Pas trop éloigné de l'endroit où tout coulait à flots ininterrompus, à peine un jet de pierre, les journaleux ont sans doute préférré rester terrés sous les barriques de bières et les barquettes de scampis réservés aux vip.

Le coté pitoresque d'un laché de mongolfières publicitaires est venu rythmer le concert d'indochine. Nicolas Sirkis égal à lui même : il était assez stressé pour son entrée en scène. Les écrans géants couverts par un crew multi-caméras rendaient très bien l'animation scénique de notre vedette préférée. Sans être méchant gratuitement, car je ne crois pas que je saurais en faire autant même si j'en rêve secrètement (c'est pour cela que j'aime en dire du mal, si si), la prestation indochinesque ne fut pas des plus mémorables. Le son n'était pas très bon : malgré les mimiques simiesques sensées accentuer la performance vocale, ils nous ont servi une bonne purée.

De ma petite oreille musicale je peux en déduire que le groupe de musiciens réunis pour faire vivre la légende n'était pas encore bien rodé ou peut-être pas très top. Des très mauvais langues disaient, les seuls musicos à avoir osé accompagner le chanteur sur scène. Pourtant Joe Cocker himself tenait la basse imprimée d'un B de plaque immatriculation belge. Nicolas l'a annoncé pendant le concert c'était le premier opus de la tournée. Cerise sur le gateau, notre chanteur jalouse StarAcademy et PopStar. Après un petit slogan bien démago, il leur a fait un doigt d'honneur. Soit il a été frustré de ne pas être invité pendant l'émission comme Paaaatrick ou Laraaa, soit il voulait nous dire que lui il était rock'n'roll (brock"n"drole) et que ca, cétait plus mieux que les autres?

Quelques mélodies sont quand même ressorties de manière intéressante mais le live n'a rien apporté de frais. Aaaaah oui le meilleur pour la fin (fausse faim), Nicolas nous l'a joué karaoké. Utilisant un prompteur, sans doute pour se rappeller quelques bonnes vannes à nous raconter, il a passé une bonne partie du concert, les pieds rivés derrière son micro, la tête scotchée sur sa télé en contrebas, déguisée et masquée par un long collier de fleurs. La prochaine tournée qui fêtera les 30 ans du groupe, invitera certainement le public à chanter en lisant les paroles directement sur les écrans géants. Un karaoké party de 40.000 personnes ... ca peut donner des idées. Comment nous organisons-nous pour la playlist?

Au final les fans étaient contents, plusieurs chansons ont réellement déclanché l'enthousiasme de toute la plaine ... c'est à canaryyyyy baïllyyyy oouuu oouuu c'est à supra baïllïiiii ooouuuu oooouuu et bien sur l'inusable aventurier bob morane contre tous chacals qui après plus de vingt ans rend toujours un loyal service. Donc au final une petite heure bien sympathique, si si. Merci les indochinois !!!

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