LE CAUCHEMARD DE LA DEMAGOGIE

Croire que la manipulation est partout relèverait d'un cas de paranoia virant légèrement à l'aigu. Pourtant à écouter les voix de notre camp européen, j'ai quand même des doutes à entendre ronronner un Jacques Chirac ou encore plus proche un Louis Michel. A voir comment ce dernier discute sur les plateaux de télé, on sent l'âme généreuse d'un bon démocrate ouvert au débat ... de fond. A voir comment il s'énnerve à chaque fois pour imposer sa position où son avis, j'ai du mal.

Yves Michaux, philosophe et prof à Paris-I, nous rappelle quelques principes que les temps incertains de notre époque troublent avec leur démagogie rampante.

En fait, la politique internationale est aujourd'hui presque entièrement soustraite au débat démocratique direct et donc au débat tout court. Nous en avons eu la criante illustration lors des élections présidentielles de 2002 en France où ni les questions européennes, ni celles du terrorisme et encore moins le conflit israélo-palestinien n'ont été abordés par quiconque.

Et pourtant, les questions internationales constituent probablement la seule face de la politique qui importe encore vraiment aujourd'hui, en dépit des marges de manoeuvre limitées des acteurs.

Lorsque cette politique internationale ramène la perspective dramatique du conflit et de la guerre, la question cruciale des alliances et finalement celle de la sorte de monde dans lequel nous voulons globalement vivre, l'absence de débat et de discussion des temps calmes cède le pas au cauchemar de la démagogie.

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